1ère RANDO DE L'ANNEE 2012 SUR LA COTE BLEUE
La Cote Bleue

La Côte Bleue désigne la portion de côte méditerranéenne située à l’ouest de Marseille, jusqu'à l'embouchure de l'étang de Berre. 
C'est la bordure maritime des communes du Rove, d'Ensuès-la-Redonne, de Carry-le-Rouet, de Sausset-les-Pins et enfin de Martigues. 
Le nom de « Côte Bleue » fait référence à la couleur de l'eau qui entoure le massif. 
Celui-ci est appelé « chaîne de la Nerthe », ou bien « chaîne de l'Estaque », du mot provençal "nerto" qui signifie myrte,  arbrisseau à baies, dont le massif était couvert.
La randonnée d'aujourd'hui s'est effectué entre Nyolon et les Sources d'eau salée, aller sur les crêtes, retour par le bord de mer.

Niolon, son fort et sa batterie 
 
 Le fort surplombe Niolon à 190 m d’altitude et offre une vue magnifique sur la rade de Marseille.
Après la chapelle Saint-Michel, en route pour la découverte des fortifications. 
Elles furent occupées par les Allemands dès la fin de l’année 1942.

Le territoire du Rove possède un riche patrimoine culturel et historique. 
La semaine dernière, nous relations le site de la chapelle Saint-Michel, monument des Templiers classé historique. 
Aujourd’hui, nous partons à la (re)découverte de fortifications : le fort haut de Niolon et la batterie basse de Niolon. 
A la fin du XVIIe siècle, la défense du port de Marseille et de sa rade ne pouvait plus être assurée par la seule artillerie des forts Saint-Nicolas, Saint-Jean, du Château d’If et de Ratonneau. 
Il fut décidé de construire des batteries défensives tout au long de la côte près du rivage, de Niolon à la Pointe-Rouge. 
Douze batteries furent construites à cette époque dont celle de Niolon.
La batterie basse actuelle de Niolon a été construite en 1811 à une altitude de 24 mètres. 
Il s’agit (pour les initiés) d’une tour-modèle 811, type n°2, abritant 30 hommes et pouvant être armée sur sa plate-forme supérieure d’une pièce de campagne et de deux cannonades. 
Sous le Second Empire, cet ouvrage sera profondément modifié afin de l’adapter à l’évolution de l’artillerie et renforcer en même temps toute sa puissance de feu. 
On y retrouvera plus tard des blockhaus français et allemands des deux dernières périodes. 
Mais ce site présentait quelques faiblesses. 
Trop petit pour recevoir une artillerie plus importante et trop fragile à une attaque terrestre, il était nécessaire de construire un ouvrage plus important et sur un site plus élevé, ce sera Niolon Haut.

D’abord, une agréable promenade dans la colline

On y accède par le plateau du Médecin en suivant le chemin qui se dirige vers le Jonquier. 
Après une petite promenade agréable dans la colline, on aperçoit le fort qui surplombe Niolon à 190 m d’altitude et offre une vue magnifique sur la rade de Marseille.
Après la guerre de 1870 perdue contre les Prussiens, le gouvernement français a voulu renforcer nos défenses côtières et s’est doté d’une commission chargée d’évaluer les nouveaux besoins du territoire en matière 
    de fortifications et remplacer les anciennes places fortes dépassées par l’évolution de l’artillerie. 
Plus de 160 forts ont été construits entre 1874 et 1885, le fort de Niolon date de la fin des années 1880.
C’est un fort de conception dit « Séré-de-Rivières » du nom d’un commandement du génie qui fut chargé de la conception de ces forts d’un type nouveau. 
L’assiette de ce fort est de forme carrée, protégée par une tour pentagonale battant des deux côtés. 
Son périmètre est de 290 mètres environ.
A gauche de la porte, un petit redan carré couvre aussi la porte Est et l’entrée de celle-ci. 
On atteint cette porte métallique par un pont-levis couvrant le fossé sec de la face Nord. 
A droite, dès l’entrée dans la cour, se trouvent les logements casematés ainsi que le magasin enterré réservé aux projectiles en temps de guerre. 
En se dirigeant vers le Sud, se trouve à droite, la poudrière enterrée avec, au-dessus, les casernements avec, en fond, un couloir protégé, servant aussi de gaine d’aération.
En avant des casernements, en contrebas, était placée l’artillerie à ciel ouvert avec trois abris à munitions et pour les hommes, ainsi que sur l’extrémité Ouest une casemate utilisable pour les servants des pièces. 
En temps de guerre, l’alimentation des pièces d’artillerie se faisait par un souterrain passant sous le fort reliant les abris au magasin caverne à projectiles.

Après le beau, place est faite à l’efficacité

En 1892, l’armement du fort était constitué de 6 canons de 240 mm et de 4 canons de 95 mm. 
Les Allemands l’occupèrent dès la fin de l’année 1942.
Ce site présente un double intérêt comme tous ceux de sa période de construction. 
Sur le plan architectural, c’est la fin du beau. 
Place est faite à l’efficacité, On n’essaie plus d’impressionner son adversaire par la grandeur et la beauté architecturale mais par la puissance de feu et de résistance. 
Le deuxième intérêt est le site. 
A presque 200 mètres au-dessus de la mer, le regard peut envelopper toute la baie de Marseille des îles du Frioul jusqu’à la Pointe-Rouge.
Le ministère de la Défense, qui en était propriétaire, a décidé d’aliéner nombre de ses propriétés partout en France. 
La municipalité du Rove, grâce à la volonté et à la détermination du maire, Georges Rosso, a réussi à faire acquérir les deux sites par le Conservatoire du Littoral qui en est devenu propriétaire, la commune en étant gestionnaire. 
Rappelons que la batterie basse de Niolon accueille depuis les années 60, le centre UCPA de plongée où fut procédé au premier monitorat de plongée en France. 
Aujourd’hui, malgré l’empreinte des années, ce site a su garder son éclat et sa splendeur au grand plaisir des promeneurs et des curieux qui lui rendent visite.